6/7 - Naissance de l'Ethio-jazz

Temps de lecture : 2 minutes

Si l’influence de la musique africaine sur la « world music » n’est plus à démontrer, peu de gens savent que le jazz a des origines africaines.

A travers cette série de 7 articles, vous découvrirez les liens entre ce genre musical né aux Etats-Unis et le continent africain, de ses origines jusqu’à ses plus récentes évolutions.

Une série proposée par Moov’on Arts Africa et écrite par Tony Nsabimana, ancien animateur de l’émission Crossroad sur la radio Isanganiro au Burundi.

Le jazz et l’Afrique, épisode 6

Après l’afrobeat nigérian et son esprit combatif et politique, cap à l’Est pour découvrir un nouveau métissage : l’ETHIO-JAZZ
Apparu dans les années 60 à Addis Abeba, le jazz éthiopien ou éthio jazz s’empare très vite des bars et des hôtels de la capitale. Nourri des innovations apportées par des artistes comme Mulatu Astatke et le saxophoniste Getatchew Mekuria, le jazz se colore ici de musique traditionnelle éthiopienne dite azmari et de musique latine, soulfunk et pop. Mais c’est surtout sa gamme chromatique unique qui fait la particularité sonore de l’éthio-jazz, immédiatement reconnaissable.

Ce style musical, très populaire, s’épanouit pendant une quinzaine d’années, avant que l’avènement en 1974 de la junte militaire de Mengistu Haile Mariam ne mette brutalement fin à ces expérimentations : les artistes s’exilent ou luttent pour survivre.

C’est après le renversement du régime communiste en 1991 que s’amorce une lente renaissance de la scène jazz avec la création d’écoles de jazz et la naissance d’une nouvelle génération d’artistes. Ces derniers dont le groupe Ethio-Fusion Jazz, The Nubian Arc ou le guitariste Girum Mezmur et ses acolytes du Addis Acoustic Project dépoussièrent les tubes d’artistes éthiopiens des années 50 et 60.

Plus récemment, d’autres genres musicaux comme le Hip hop, le reggae ou l’électro lui ont apporté un nouveau souffle avec le groupe franco-éthiopien Arat Kilo aux featuring multiples ou encore le DJ Digital Fukera, plus électro Hip hop.

 

 

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Cette série est une humble contribution de Tony Nsabimana et de l’équipe de Moov’On Arts Africa destinée à soutenir le Togoville Jazz festival dont l’édition 2020 s’est déroulée sur Youtube.

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