7/7 - Le jazz sud-africain
Si l’influence de la musique africaine sur la « world music » n’est plus à démontrer, peu de gens savent que le jazz a des origines africaines.
A travers cette série de 7 articles, vous découvrirez les liens entre ce genre musical né aux Etats-Unis et le continent africain, de ses origines jusqu’à ses plus récentes évolutions.
Une série proposée par Moov’on Arts Africa et écrite par Tony Nsabimana, ancien animateur de l’émission Crossroad sur la radio Isanganiro au Burundi.
Le jazz et l’Afrique, épisode 7
Après l’afrobeat de Fela Kuti et le jazz ethiopien, dernière destination de notre voyage : l’Afrique du Sud et son jazz non moins contestataire !
Le jazz sud-africain ne peut en effet être dissocié de l’apartheid. Tandis que le gouvernement blanc interdit toute forme de diffusion de la culture noire, c’est dans les « townships » que le MARABI apparaît dès les années 30. Joué au piano, ce genre hybride fait rythmer les musiques nguni et métisses du Cap avec le ragtime.
C’est ensuite l’intégration du swing et des rythmes latino dans les années 50 qui le fera évoluer vers l’African jazz.
En 1960, suite au durcissement de la ségrégation raciale, plusieurs artistes vont devoir s’exiler. C’est ainsi qu’ Hugh Masekela ZA, Abdullah Ibrahim et Miriam makeba officiel entre autres enregistrent des albums📀 incarnant un jazz sud-africain bien vivant, malgré l’apartheid.
Dans les années 90, post-apartheid, le jazz sud-africain cesse d’incarner un discours révolutionnaire pour devenir plus commercial. Le pays commence à accueillir des festivals de jazz tandis que des musiciens sud-africains émergent sur la scène internationale tels que Moses Taiwa Molelekwa 1973 – 2001 , Judith Sephuma, Andile Yenana, Mccoy Mrubata Artist Page, Louis Mhlanga, Jimmy Dludlu, Paul Hanmer.
Une nouvelle génération d’artistes fait également dialoguer la musique sud-africaine contemporaine avec l’héritage du jazz sud-africain des origines. Ce sont par exemple Mafikizolo Africa, Bongo Muffin, The Soil ou encore Tumi and the volume dans un registre plus hip-hop et d’une richesse d’influences à l’image de la nation Arc en ciel !
C’était le dernier épisode !
Cette série est une humble contribution de Tony Nsabimana et de l’équipe de Moov’On Arts Africa destinée à soutenir le Togoville Jazz festival dont l’édition 2020 s’est déroulée sur Youtube.
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